Vous êtes parfois Victime ? Bourreau ? ou Sauveur ? | la puissance du trio

Le cercle comportemental "victime bourreau sauveur" issu du schéma de Stephen Karpaman, est un modèle assez simple dans une situation à 2 personnes qui changent réciproquement d'attitude selon le comportement de l'autre dans le temps. Ce modèle peut s'appliquer à l'entreprise.

Un chef d'entreprise peut alternativement être sous une influence de victime, bourreau ou défenseur, selon les affinités, les caractères, les actions des salariés, des clients, des fournisseurs. En faisant cela, il pense s'ajuster au mieux à l'action de l'autre. Pourtant, il n'est pas neutre et subit lui-même les influences des indicateurs neurophysiologiques des autres sur son système nerveux.

Des actions spécifiques qui viennent l'atteindre au plus profond de lui peuvent entrainer des réactions inappropriées et le faire agir de manière exagérée.

Il pourrait alors être classé par les autres "d'autoritaire", de "soupe au lait", de "gentil garçon", de "super chef", etc... l'image qu'il renvoit sera alors différente pour chaque salarié. 

Si son système nerveux est neutre, il va agir de manière adaptée à chaque personne et à chaque situation sans exagération, ni victimisation. Il ne sera ni victime, ni bourreau, ni défenseur, il sera lui.

(...)


Pourquoi un cercle comportemental peut se jouer à des échelles plus complexes ?

Ce modèle psychologique est une base intéressante de reflexion mais semble plus difficile à appliquer pour résoudre les modèles complexes dès lors qu'il y a plus de 2 personnes.

Et pourtant, en cette actualité de 2021, on retrouve dans le jeu public du Président de la république francaise, des médias ou autres personnes souhaitant imposer un point de vue, des caractéristiques psychologiques de la manipulation perverse doublée d'un jeu de provocation qui permet de détourner l'attention de sujets plus importants, les plaçant alternativement dans un modèle de bourreau, puis sauveur, puis victime.


Il n'y a pas de bourreau sans victime lorsque les forces sont équivalentes, or ici, on peut constater qu' il y a disproportion des forces. Le rôle est " plus fort' de fait : un Président, un chef, un père, un média unique, etc. on constate que ce sont des figures d'autorités et donc assimilé à l'ordre donné. Ces figures d'autorité sont difficilement remises en cause car nécessaire à l'équilibre du fonctionnement de l'apprentissage et donc du système nerveux.


Il y a donc actuellement de multiples attitudes possibles face à des figures d'autorités qui donnent des ordres.

Chaque personne va réagir approximativement comme il a pu réagir lorqu'enfant il a eu peur pour la toute première fois face à l'autorité d'un adulte. Les situations du passé peuvent être très divers : le père, la mère, un membre de la famille, un instituteur, un policier, etc...

Les citoyens ont été confronté à l'inquietude de l'isolement lors des annonces de 2020 sur le risque de covid, la peur vis à vis des autorisations de sorties, des masques, des couvrefeux, ou encore de la vaccination, etc.

Or s'il y a de la Peur, il y a domination et victime. Maintenir volontairement cet état de peur est donc de la manipulation dominatrice. Un pouvoir de Bourreau dans le système de Karpaman. 

Pour le chef d'entreprise, la situation est la même, la peur d'un licenciement peut imposer un rythme de travail abusif par exemple avec la peur comme mode de fonctionnement.

La peur d'une punition peut entrainer le figement de l'enfant.

 

Pour allez plus loin encore : 

Prenons du recul pour comprendre les comportements en cours en ce début janvier 2022 et focussons sur le rôle d'un chef d'Etat dans une periode de crise où le trio comportemental Victime, bourreau, défenseur se met en place inconsciement dans la tête des gens. 

M. le Président vient donc par une simple petite phrase diffuser plubliquement "d'emmerder les non-vaccinés" (paru dans le journal Le Parisien du 04/01/2022) de détourner l'opinion publique de sa volonté d'intégrité et de son envie de discernement scientifiquement de la situation réél du Covid et de la crise sanitaire. Cette formulation bloque la réflexion soit sur des comportements différents résultants de chaque personnalité et de chaque histoire individuel : être d'accord ou pas, impacte directement l'émotionnel collectif. En faisant cela, cette phrase se met à occuper l'énergie de tous, en créant des oppositions ou des loyautes renforcées. 

La manipulation est donc à plusieurs niveaux. Les réactions vont l'être aussi.

 

Comment agir une fois le piège du cercle comportemental décelé ?

Pour destabiliser un manipulateur, il faut que ces propos soient ridiculisés quelques temps puis ignorés car inintéressants. Toutefois ici pour faire cela face à "la plus grande force que représente le rôle de président" il faut d'abord le rendre INCOMPÉTENT, pour ensuite seulement en rire et l'ignorer.
Si des citoyens entrent en colère ou en retranchement, c'est concevable car nos attitudes sont induites par nos propres peurs face à un "plus fort".

Dans le cas d'un chef d'entreprise ou d'une figure paternelle, la difficulté est la même, l'autre est "plus fort". 

Il n'y a donc pas forcément de technique préconçues car vouloir considérer l'autre comme un bourreau, signifie être soit sauveur, soit victime. C'est à la fois un paradoxe en étant également source de traumatisme sur le long terme. Les conséquences seront donc à mesurer dans le futur, autant pour l'enfant, le salarié ou le citoyen, si on reprend ces 3 exemples.

Les conséquences se veront également dans tous les autres groupes, ce n'est qu'une histoire de temps...

 

Agir quand même ?

Une remarque particulière, dans le cas d'un chef de gouvernement qui occupe, je le rappelle, une fonction / un poste / un travail en "CDD" rémunéré par les citoyens sous condition de bien gérer les affaires de la France et de l'ensemble des francais, peut être considéré comme indigne de sa fonction et donc non réélu. Mais là nous entrons dans un autre débat. 

 

Gardons juste à l'esprit, que les décisions ont des impacts à court et long terme et que selon la place du trio comportemental, les incidences tournent. 

Ne faut-il pas dans ce cas de jeu "dangeureux" chercher à créer des relations plus équilibrer sur le plan émotionnel et éviter d'être dans une des trois positions en ayant son propre système nerveux à l'équilibre.  

 

Réflexion victime bourreau sauveur